Pour bien des familles de l'État du
Wisconsin ( USA ), Mickey Mouse et les plages de sable ne sont pas dans leurs projets pour
l'hiver 2003. À la place, elles s'évaderont du gros froid en réservant pour une fin de semaine de
chaleur tropicale dans un des 25 parcs aquatiques intérieurs du Wisconsin situé à une courte
distance automobile de leur résidence. Voir :
Les parcs aquatiques rivalisent avec les destinations "chaleur".
On peut dire qu'aujourd'hui, une grande partie des aménagements récréatifs extérieurs ont leur
équivalent intérieur, comme le parc aquatique, l'escalade, le hockey, le golf et même le ski et
la planche à neige.
Construire un parc aquatique intérieur est un investissement très rentable pour les pays aux
prises avec les froids de l'hiver et privés d'un accès à des zones de chaleur près de la mer.
Au Canada, par exemple, nous n'avons qu'à penser à la durée d'ensoleillement de la journée la
plus longue de l'été comparée à la journée la plus courte de l'hiver: seize heures pour l'équinoxe d'été
( 21 juin ) et huit heures pour l'équinoxe d'hiver ( 21 décembre ), soit un déficit de huit
heures pour les deux périodes.
Cette situation ne se vit pas sans entrainer des coûts très importants.
1. - Coûts sociaux :
Bien des gens on à faire face aux "blues" de l'hiver, une période dépressive dûe au manque de
soleil. Cela se traduit souvent par un absentéisme au travail ou à l'école de même qu'une moins
bonne productivité.
2. - Coûts de santé :
Il n'y a pas que la grippe qui amène les gens à l'urgence de l'hôpital, au cabinet du médecin ou
à la pharmacie. Souvent ils cherchent une médication contre la déprime ou quelque chose pour leur
remonter le moral et leur donner un surcroit d'énergie pour passer l'hiver.
3. - Coûts économiques :
Des milliers de canadiens émigrent vers le sud durant l'hiver. On les appelle les "snow birds".
Tout ce déplacement a un prix, des millions de dollars chaque hiver.
En résumé, les parcs aquatiques intérieurs font des merveilles pour la santé mentale des gens et
pour l'économie du pays. Ça vaut des millards en prévention.
Alors la question est celle-ci : Sommes-nous prêts à investir là oû ça compte le plus, à savoir
en prévention ? Ou bien, allons-nous continuer à simplement gérer le problème ? En fait, nous
sommes de très bons gestionnaires de problèmes, tellement que ceux-ci prennent de l'expansion à
chaque année, comme les affaires dans une bonne compagnie.